Le projet de loi, très mal nommé de “fin d’état d’urgence sanitaire”, ne fait que confirmer, voire amplifier les dispositions insupportables au regard des libertés publiques que le pouvoir politique a pu imposer sous couvert de la pandémie.
Ainsi du régime des sanctions pour violation des règles qui est maintenu et dont chacun a pu mesurer le caractère discriminatoire (20,7 millions de contrôles et 1,1 million de verbalisations !).
Ainsi du droit démocratique fondamental de rassemblement et de manifestation qui non seulement est soumis aux “règles de protection” (gestes barrière) mais dont l’interdiction, par le décret du 14 juin, est laissé à la discrétion des préfets.
C’est bien un régime d’exception pérenne que le gouvernement tente d’imposer, un état d’urgence “normal” n’ayant plus aucune relation avec une situation exceptionnelle.
La Libre Pensée demande et exige la levée immédiate de l’état d’urgence
et le rétablissement de toutes les libertés démocratiques.
Nantes, le 21 juin 2020