« Pour maintenir l’esprit d’obéissance et la discipline parmi les troupes, une première impression de terreur est indispensable ».
Ainsi s’exprimait le Général Philippe Pétain en 1915.
Et c’est ainsi que se trouve légitimée, dès septembre 1914, la mise en place de conseils de guerre d’exception dans lesquels il n’existait pratiquement aucun droit de la défense, de témoins contradictoires ni de recours en révision ou de pourvoi en cassation.
Rien ne devait entraver la guerre et la peine devait être exemplaire pour tous ceux qui, sur un front transformé en immense charnier, pouvaient douter, souffrir ou refuser d’obéir à des ordres imbéciles donnés par les officiers incapables de les protéger.
Un siècle après, les 639 « fusillés pour l’exemple », chiffre établi par le ministère des Armées lui-même, ne sont toujours pas réhabilités.
Depuis un siècle, les survivants de la boucherie de 1914-1918 ont imposé que le 11 novembre, loin d’exalter la guerre, célèbre la paix et l’entente entre les peuples. « Plus jamais cela ! ».
Un siècle après, c’est la guerre que le chef de l’état veut glorifier en commémorant les maréchaux qui ont mené cette boucherie, que cela soit aux « Invalides » ou pas.
Un siècle après, c’est la guerre que le chef de l’Etat veut glorifier en invitant, à ce qui ressemble de plus en plus à un défilé qui ne dit pas son nom, les plus grands responsables des opérations militaires aujourd’hui dans le monde, Trump, Poutine…
La Libre Pensée réaffirme plus que jamais :
« Réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple ».
Le 11 novembre doit rester une commémoration de la paix !
St-Herblain, le 7 novembre 2018