Pendant l’état d’urgence, la braderie de la jeunesse continue !
Et maintenant le SNU…
La jeunesse de ce pays est en train de vivre l’accumulation des contre-réformes désastreuses dans l’Education nationale (réforme du collège, du lycée, du BAC, Parcoursup, loi ORE à l’université…). La perspective que lui présente ce gouvernement est la généralisation du SNU (Service National Universel) qui serait obligatoire en 2026 pour 800 000 jeunes de 16 ans (toute une classe d’âge) comme vient de le réaffirmer Sarah El Haïry, Secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse et de l’engagement.
…Et le gouvernement veut 25 000 « volontaires » en 2021
Annoncé dans le programme du candidat Macron en 2017, le SNU serait un « parcours citoyen » débutant dès la classe de 3ème et devant conduire à une « phase d’engagement », pouvant aller jusqu’à 1 an et conduit sous la tutelle de l’Education nationale et le ministère de la Défense. *
En fait de “parcours citoyen”, il s’agit de :
- Soumettre la jeunesse à une symbolique militaire : uniforme, hiérarchie, mise en rang, salut au drapeau, chants etc…
- Utiliser les jeunes dans les institutions de défense (armée), de maintien de l’ordre (police), de services de secours (pompiers), voire dans les associations « caritatives » sous contrôle de l’Etat
- Contourner les règles d’emploi des salariés que les jeunes remplaceront : salaires, statut, droits individuels et collectifs etc…
Que devient la liberté de conscience dans tout cela ?
Embrigadement généralisé et soumission, maintien du lien entre l’armée et la jeunesse et renforcement de l’esprit de défense (le tout appelé « cohésion sociale » !), main d’œuvre gratuite ou quasi gratuite et sans droits, comment peut s’exercer dans ces conditions la liberté de conscience du citoyen ?
Engagez-vous ? Merci c’est déjà fait !
Depuis un an, dans les conditions sanitaires et sociales que nous connaissons, les jeunes n’ont pas manqué de « s’engager » : à travers les opérations de solidarité organisées dans de nombreux quartiers et villages, par l’exercice de leurs métiers socialement utiles, ou encore en manifestant contre les reculs des droits individuels et collectifs ou pour défendre notre environnement. Ils et elles n’ont pas attendu les injonctions de l’Etat pour le faire !
NON au SNU !
* Malgré le vote unanimement contre au comité technique ministériel de l’Education nationale du 20/05/2020