De toutes parts on célèbre les 150 ans de la Commune de Paris, chacun cherchant à se parer des vertus révolutionnaires de cet événement.
Dans un décret d’avril 1871 la Commune de Paris,
« Considérant que le premier des principes de la République française est la Liberté ; Considérant que la liberté de conscience est la première des libertés ; Considérant que le budget des cultes est contraire au principe, puisqu’il impose les citoyens contre leur propre foi ; Considérant, en fait, que le clergé a été le complice des crimes de la monarchie contre la liberté, »
décrétait :
Article Ier : L’Église est séparée de l’État.
Article II : Le budget des cultes est supprimé.
Article III : Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
Article IV : Une enquête sera faite immédiatement sur ces biens, pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la nation.
Pour le Groupe de la Libre Pensée de Saint-Nazaire, célébrer la Commune de Paris c’est poursuivre ce combat en défendant la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État c’est-à-dire combattre notamment, comme en 1960 avec le serment de Vincennes, pour l’abrogation de la loi Debré, qui institutionnalise le financement public des écoles privées.
C’est pourquoi également le Groupe de Saint-Nazaire de la Libre Pensée prend toute sa place dans le combat commun contre le projet de loi « confortant le respect des principes de la République » qui permettrait au Gouvernement d’intervenir dans les religions selon une logique concordataire, et contre les lois et décrets sécuritaires qui entravent la liberté de conscience.
A bas la calotte ! Vive la sociale !
Roger LEPEIX, Président du Groupe
Saint-Nazaire le 26 mars 2021