2016, Appel à la République

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Nous sommes les descendants
des familles des Fusillés pour l’exemple.

Nous demandons Justice !  

Entre 1914 et 1918, il y eut 2 500 condamnés à mort dans les Conseils de guerre et 639 furent fusillés  sur le front des troupes. Choisis au hasard ou parfois désignés comme « meneurs » parce que militants, syndicalistes notamment, ils furent exécutés pour l’exemple avec des balles françaises par des soldats français.

L’opprobre s’est répandu sur les familles. Il a fallu pour elles vivre depuis avec ce déshonneur et cette infamie publique qui se sont ajoutés à la douleur de la perte d’un être cher. Un silence de plomb s’est abattu depuis près de 100 ans. Il a fallu, pour la plupart des descendants de ces malheureux, enfouir ce chagrin au plus profond de leur être. Ce qui a souvent empêché le travail de deuil nécessaire à de telles horreurs.

Les plus hautes autorités de la République reconnaissent désormais qu’ils n’étaient point des lâches, mais qu’ils étaient avant tout des victimes de la guerre.

Cette guerre horrible et barbare, avec des moyens de destruction massive, a fait des millions de morts, de blessés et de victimes civiles, dont  ces 639 soldats et officiers tués PAR la France.

Comme le souligne la Déclaration internationale, signée par des associations originaires des différents pays belligérants de 1914-1918, qui exigent que l’honneur et la dignité soient rendus à tous les Fusillés pour l’exemple :

ce chiffre de 639 exécutés « est sans compter les exécutions sommaires et les exécutés  non recensés. Un seul Fusillé pour l’exemple est déjà un crime de guerre, des milliers sont des crimes contre l’Humanité. Ces exécutions pour l’exemple conduiront, bien plus tard, à reconnaître le traumatisme des tranchées, plus connu sous le nom de Shell Shock. C’était la vengeance posthume des milliers de soldats passés par les armes pour lâcheté. »

Mais nous constatons que cette reconnaissance par les plus hautes autorités de la République, que ce sont les conditions horribles de la guerre qui ont conduit des membres de nos familles devant les pelotons d’exécution, ne les a pas conduites à casser les jugements iniques et à réhabiliter nos aïeux. Les Présidents de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat s’y refusent toujours.

Ils n’étaient pas coupables,
tout le monde le reconnait.
Alors, ils étaient innocents
des crimes qu’on leur a attribués.
Il faut les réhabiliter !

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Depuis 1914-1918, nos familles attendent qu’on rende leur honneur aux nôtres et à leurs familles.  C’est pourquoi nous soutenons l’initiative d’ériger un monument en leur honneur sur la ligne de Front.

Assez de douleurs, assez de pleurs, assez de honte, assez de souvenirs dévastateurs et destructeurs !
Notre honneur est notre droit, la justice nous est due.

Nous demandons solennellement que la République réhabilite
tous les Fusillés pour l’exemple

Premiers signataires de l’Appel à la République :

Martine DAVID-OURY (63) petite-nièce du caporal Paul FLOCH, fusillé le 4/12/1914 à Vingré (Aisne).

Christophe DEBIEZ (06), arrière-petit-fils de Lucien   BERSOT, fusillé le 13/02/1915 à Fontenoy (Aisne).

Jean-Paul DELPHIN-DESTIVAL (38), famille de Joseph, André DELPHIN, fusillé le 07/02/1917 à Verdun (Meuse).

Luis DIDIER (Madrid), petit-fils d’Alphonse DIDIER, fusillé  le 12 juin 1917 à Maizy (Aisne).

Abel DURANTET, (Riorges -42) petit-fils, Fabien DURANTET, (Riorges) arrière -petit-fils, Robert DURANTET, (Riorges) petit-fils, Eliane GAILLAT (née Durantet), petite fille, Christian GAILLAT, arrière -petit-fils de Francisque DURANTET, fusillé le 04/12/1914 à Vingré (Aisne).

Martine HADJADJ (Eure et Loir) petite cousine de Lucien BERSOT.

Armand HAON (Millau) petit-fils de Georges Gustave HAO, fusillé le 27/08/1915 à Saizerais (Meurthe et Moselle).

Solange HERVE BRANKI, (Mantes la ville) petite fille de DRENEUR Ange, fusillé en mai 1915 près d’Arras.

Martine LAFIANDRA, arrière petite-fille,  Noëlle LEMPEREUR, (née Durantet), petite-fille de Francisque DURANTET.

Hervé LANCON ((13), famille de Julien LANCON, fusillé le 22/10/1916 à Sarcus (Oise).

Bruno LAURENT , arrière-petit-fils de Théophile MAUPAS, fusillé le 17/03/1915 à Suippes (Marne) ; Jacqueline LEPAISANT (Caen), petite-fille de Théophile MAUPAS .

Noël LEY (Chaumont) petit-neveu du  caporal LEFEVRE, fusillé le 16/06/1917 à Soissons (Aisne).

Eliane LEYMARIE (Brive La Gaillarde), petite fille par alliance, Hélène LEYMARIE (31), arrière-petite-fille de Léonard LEYMARIE, fusillé le 12/12/1914 à Fontenoy (Aisne).

André LHERMENIER,(72), neveu d’Emile LHERMENIER, fusillé le 22/05/1916 à Roucy (Aisne) ;  Odile LHERMENIER-SPIESER, (72), petite-nièce d’ Emile LHERMENIER.

André MANILLIER, famille de Benoit MANILLIER, fusillé le 7 septembre 1914 à Vanémont (Vosges).

Annie MARGERIT, arrière petite fille, Emilie MASSE (née Durantet), arrière petite fille de Francisque DURANTET.

Nathalie PEGON (née Lempereur), (Loire), arrière-petite-fille de Francisque DURANTET.

Guy QUINAULT (Sully en Vallon – 03), descendant de Jean QUINAULT, Lucienne QUINAULT (Sully en Vallon- 03), veuve de Louis petit-fils de Jean QUINAULT, fusillé le 4/12/1914 à Vingré (Aisne).

Michèle SUGIER, née DALAIN (Gard), arrière petite nièce de Philippe Marius DALEN, fusillé le 27/05/1916 à Rosières-en-Santerrre (Somme).

Claude TRUTON, (Avignon) petit-neveu, Jean TRUTON, (Alfortville) petit-neveu d’Albert TRUTON, fusillé le 16/06/1917 à Pargnan (Aisne).

Vous êtes descendant d’un fusillé
et vous souhaitez signer l’appel à la République !