La loi du 23 mars 2020 et la loi organique du 30 mars 2020 ont mis en place « l’état d’urgence sanitaire ».
Ce régime d’exception conduit à justifier la possibilité de gouverner sans relâche par ordonnances et décrets : droit d’expression, droit de réunion, droit de manifestation. C’est particulièrement le cas avec les dispositions normales du code du travail que l’exécutif cherche constamment à éviter de respecter en multipliant les « exceptions ».
Alors même qu’était annoncé le début du déconfinement, les décrets du 11 et 31 mai durcissaient les restrictions des libertés en interdisant « Tout rassemblement, réunion ou activité à un titre autre que professionnel sur la voie publique ou dans un lieu public, mettant en présence de manière simultanée plus de dix personnes […] sur l’ensemble du territoire de la République. ».
Bien que retoqué le 13 juin par le conseil d’état, dès le 14 juin le gouvernement reprend par un autre décret les mêmes dispositions de restriction sous le contrôle du préfet. En effet les manifestations doivent faire l’objet non plus d’une déclaration mais maintenant d’une autorisation préalable.
L’interdiction devient le principe
et la liberté de manifestation, l’exception !
La Fédération de Loire-Atlantique de la Libre Pensée appelle tous les citoyens à tout mettre en œuvre pour faire respecter le droit fondamental de manifester, notamment en passant outre chaque fois que possible les décisions liberticides du Gouvernement, notamment en manifestant massivement pour défendre les libertés, les revendications sociales et de justice.
La Fédération de Loire-Atlantique de la Libre Pensée demande le retrait de toutes les dispositions liberticides et en particulier l’abrogation immédiate des dispositions issues des lois des 30 octobre 2017 et 23 mars 2020.
Nantes, le 2 juillet 2020