Encore une atteinte à la liberté d’expression?       

Le Groupe de la Libre Pensée de Saint-Nazaire, attaché à la liberté d’expression, s’est interrogé sur les conséquences de l’adoption à l’Assemblée Nationale de l’article 4 de la loi sur les dérives sectaires  qui  punit de 30 000 € et d’un an de prison la provocation à abandonner ou s’abstenir d’un traitement thérapeutique ou prophylactique présenté comme bénéfique, en l’état des connaissances médicales, qui sont susceptibles d’exposer un patient à un risque immédiat.


Cet article 4, à l’origine présenté par la Secrétaire d’Etat Sabrina Agresti Roubache, est adopté, malgré le rejet par le Sénat et de sérieuses réticences du Conseil d’État concernant les libertés.


Sous prétexte de la lutte légitime contre les sectes et les gourous, les lois déjà existantes et de nombreuses condamnations prononcées pour exercice illégal de la Médecine et de la Pharmacie, cet article malgré une modification ultime, remet en cause la liberté du débat scientifique et jetterait en prison des personnes  comme par exemple Irène Frachon, lanceuse d’alerte qui a dénoncé le Médiator.


Devant le nombre de Français (11%, dont 700 000 reconnus en Affections Longue Durée) sans médecin traitant et la destruction du système de santé, le Groupe de la Libre Pensée de Saint-Nazaire condamne la  politique des gouvernements successifs qui jette certains malades dans les mains des promoteurs de traitements douteux.

                                                                                   Roger LEPEIX 

                                                                  Président du Groupe de la LP de Saint Nazaire