Le Groupe de Saint-Nazaire de la Libre Pensée a défendu publiquement, seul ou avec d’autres organisations, les lois républicaines issues de la période 1879-1906 de la IIIème République, notamment contre les lois liberticides actuellement en discussion.
En particulier, le projet de loi dit « confortant le respect des principes républicains » remet en cause les acquis démocratiques de plusieurs lois de cette époque, dont la loi Waldeck-Rousseau de 1901 sur la liberté d’association.
Un vote intervenu au Sénat jeudi 1er avril en est un bon exemple.
Un amendement à l’Article 8 a été voté en première lecture permettant de dissoudre les associations « qui interdisent à une personne ou un groupe de personnes à raison de leur couleur, leur origine ou leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée de participer à une réunion ».
C’est une confusion grave entre les réunions publiques, où ces interdictions existent déjà, pour des motifs d’ordre public, avec la nature et le fonctionnement interne de ces associations, qui sont entièrement libres (dans le respect des contraintes administratives de la loi de 1901).
Une fois de plus, il s’agit dans ce projet de loi de rendre illégale toute orientation qui ne serait pas celle du Gouvernement en place.
Rappelons qu’en République, si les citoyens sont tenus de respecter les lois, ils ne sont pas obligés de partager la conception qu’à le Gouvernement de ce que sont les « principes républicains ». C’est ce qu’on appelle la liberté de conscience, bien malmenée actuellement.
Roger LEPEIX, Président du Groupe
Saint-Nazaire le 4 avril 2021