Retrait des « réformes » du droit du travail (loi El Khomri) et du droit pénal (loi Urvoas)

Le pouvoir a dû abandonner la « constitutionnalisation » de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité.  La Libre Pensée en a pris acte et se prononce pour le retrait des autres « réformes » :

  • Loi « Travail » El Khomri qui en inversant la « hiérarchie des normes » permet de déroger à la loi pour instaurer le moins-disant social entreprise par entreprise.
  • Loi pénale Urvoas qui réduit drastiquement les garanties individuelles, diminue les prérogatives des juges et des avocats et renforce au contraire les pouvoirs des préfets…

Car ces projets mettent eux aussi en cause les libertés publiques fondamentales et les principes sociaux les plus essentiels de la République, auxquels la Libre Pensée est indéfectiblement attachée.

La mobilisation qui se développe chez les salariés et les jeunes pour le retrait total de la loi El Khomri exige le respect du droit de faire grève et de la liberté de manifester.

Or le maintien de l’état d’urgence, qui ne change rien aux menaces terroristes, fait en revanche planer des risques permanents d’affrontements et de dérapages répressifs divers.

La Libre Pensée s’interroge en particulier sur l’apparition systématique à côté des manifestations syndicales, de « casseurs », comme d’autres époques, de triste mémoire. (cf. R. Marcellin en 1968-74)

Et puisque c’est le prétexte de la « guerre au terrorisme » qui est invoqué ici ou là pour maintenir l’état d’urgence comme pour démolir le code pénal, la Libre Pensée rappelle que le gouvernement actuel a pris la responsabilité de se lancer, comme les précédents, à la remorque des USA, dans des aventures guerrières diverses (OPEX). Sans autre résultat tangible que de contribuer au chaos international qui amène des populations entières à se jeter dans l’enfer des migrations.

Et de continuer à désigner la population de notre pays comme une cible privilégiée pour les terroristes.

La Libre Pensée, à son niveau et avec ses responsabilités propres, soutient le mouvement pour le retrait de la réforme El Khomri.

Elle se prononce pour l’abandon du projet de loi Urvoas.

Elle continue d’exiger la levée immédiate de l’état d’urgence.

 

Nantes le 16 avril 2016