Guerres et famines : qui paie ?

La guerre au Soudan du Sud est associée directement à la famine qui vient d’être déclarée ; cela veut dire que des gens sont déjà morts par manque de nourriture, généré par l’impossibilité de faire des cultures vivrières sur place et de ne pouvoir approvisionner les marchés, dû au tracas de toutes sortes pour acheminer l’aide alimentaire.

Question : pour qu’une guerre ait lieu, il faut des armes qui ne sont pas fabriquées dans le pays, donc de l’argent : qui fournit et qui paie ?

Photo Le Monde

Avant une évolution désastreuse de cet état de fait dans les mois à venir, car la situation dans d’autres pays où la guerre sévit est similaire, on fait appel aux donateurs identifiés, « les pays riches » pouvant apporter  l’argent pour enrayer la famine . Urgence de cette situation : de 100 000 personnes aujourd’hui, le décompte serait de 20 millions en six mois si les donateurs  n’étaient pas assez généreux.

Question : qui va payer ?  et payer ne sera pas suffisant si on ne  donne pas aussi les moyens d’arrêter la guerre.

Peut-on croire que la perspective de rayer de la carte des humains toutes ces populations poussées à la guerre sous des prétextes réducteurs d’appartenances  ethniques, va faire réfléchir les différents payeurs (peut-être même pas si différents) à apporter les moyens d’émancipation à ces femmes et ces hommes par l’accès au savoir, au lieu de cautionner la barbarie moderne ?

Roger LEPEIX

21 mars 2017